Seigneur, enveloppe-nous tous dans ta lumière

Seigneur, enveloppe-nous tous dans ta lumière,
Que ta lumière, dans tout son éclat,
Nous pénètre jusqu’ au plus profond de nous.
Qu’elle nous indique la direction du chemin d’amour et de paix
Que tu souhaites nous voir prendre et qui conduit vers Toi.
Notre Père qui est aux Cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté, ton amour et ta paix
Soient sur la Terre comme ils sont au Ciel.
Donne-nous en permanence,
Par le pain quotidien,
La force du corps et l’énergie nécessaire
Pour rayonner l’amour que tu nous portes,
Pour partager ce trésor de Foi, d’Espérance et d’Amour
Que tu nous confies,
Pour vivre l’humilité, la générosité du pardon et la réconciliation.
Que nous sachions pardonner
Comme Toi tu nous pardonnes.
Pour cela aide-nous à trouver le chemin du pardon et de la réconciliation,
Aide-nous aussi à lutter contre toute tentation
Et délivre-nous du mal passé, présent et à venir
Car à Toi le règne, la puissance et la gloire pour l’éternité.

Amen !

Bernard Hance
Dimanche 29 Novembre 2020 – Homélie

Dimanche 29 Novembre 2020 – Homélie

Ier dimanche du temps de l’Avent – Année B

« Prenez garde, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. Veillez ! »

Frères et sœurs, avec ce premier dimanche de l’Avent, s’ouvre une nouvelle année liturgique et nous entrons dans la préparation de la venue du Fils de Dieu, dans cette période d’attente bouleversée par la crise sanitaire de ce virus qui ne doit pas nous enfermer, mais nous conduire à être des hommes et des femmes d’espérance et de foi.

La liturgie de ce jour nous presse de vivre ce temps en veillant et en priant avec la Vierge Marie, l’humble servante  du Seigneur.  « Prenez garde, veillez car vous ne savez pas l’heure quand le maître de maison viendra. »

Oui, depuis début novembre, on parle déjà de Noël dans les médias, toutes les rues sont ornées, tout le monde se presse autour des magasins. Mais pour nous chrétiens, qu’attendons-nous ? La venue de l’Emmanuel, Dieu avec nous, vient dresser sa tente au milieu de nous. Et comment allons-nous vivre cette attente durant ces quatre semaines ? Il nous est demandé de vivre cette attente dans la vigilance et la prière : restez éveillés.

Oui frères et sœurs, nous vivons beaucoup d’attentes dans nos vies, mais celle que nous nous préparons à célébrer dans quatre semaines a bouleversé l’histoire du monde : un Dieu qui s’est fait chair, un Dieu qui a pris le risque de s’incarner dans notre humanité pour nous rendre participants de sa nature divine. Oui, beaucoup d’entre nous ont vécu des attentes, attente d’une meilleure condition de vie devant la situation difficile, attente de ceux et celles qui cherchent du travail et déçu de ne pas trouver, attente joyeuse de jeunes couples qui se préparent au mariage, attente joyeuse d’une nouvelle naissance, attente anxieuse d’un malade devant la santé qui ne s’améliore pas surtout en ce moment de pandémie, attente du personnel soignant pour la guérison de leur malade en ce moment de pandémie. Mais pour nous, disciples du Christ, devant toutes ces attentes une seule est précisée, affirmée, et réalisée la venue de l’Emmanuel, celui qui nous rassemble tous les dimanches, et pour cela nous devons veiller pour entretenir la flamme de l’espérance, car nous attendons une évènement heureux, la venus du prince de la paix, le merveilleux conseiller Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme. Nous devons veiller pour déceler sa présence qui est déjà au milieu de nous.

Oui, l’Eglise nous donne quatre semaines pour vivre cette attente en nous mettant à l’école de Marie, car elle aussi, en recevant l’annonce de l’ange Gabriel, a vécu dans une attente confiante et pleine d’espérance. « Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole » dit Marie.

Oui, frères et sœurs, veillons dans  une attente faite de sérénité, car ce qui doit nous motiver en ce temps de l’Avent, c’est d’ouvrir nos cœurs pour accueillir l’Enfant Dieu. Ne nous laissons pas accaparer par le matériel dont cette fête fait l’objet en regardant ce qui se passe autour de nous, pour nous chrétiens, le centre de notre préparation, c’est l’accueil du Fils de Dieu à Noël, ne nous laissons pas détourner par ces multitudes de cadeaux qui encombrent notre vie et nous empêchent d’aller à l’essentiel, la préparation de la naissance du Fils de Dieu.

Veillons pour être prêt, afin d’accueillir à Noël, en communauté et en famille, l’Enfant Dieu. Que cette attente soit porteuse d’espérance en ce moment de pandémie, et disposons nos cœurs pour qu’à Noël, Dieu avec nous ne trouve pas un cœur triste, mais des cœurs rayonnants de joie et d’amour, malgré la période dure que nous traversons afin de pouvoir chanter avec les anges, les merveilles de Dieu. Veillons et demeurons vigilants pour accueillir Celui qui vient, et qui est déjà là et qui viendra à la fin des temps pour nous élever vers son Père et notre Père, vers son Dieu et notre Dieu. A lui honneur et gloire pour les siècles des siècles.

A M E N

Père Rémi

Toussaint – Avoir la foi et l’espérance

En cette période difficile pour notre foi, l’Equipe d’Accompagnement des Familles en Deuil de la paroisse nous propose un petit texte autour de la foi et de l’espérance.


L’Equipe d’Accompagnement des Familles en Deuil de notre paroisse de Soisy et Andilly vous souhaite à chacun et chacune une joyeuse et sainte fête de Toussaint.

En ce jour, l’Eglise fête « tous les Saints » et, contrairement à ce que l’on peut entendre autour de nous parfois, cette fête de Toussaint n’est pas triste, car elle fête la mémoire de tous les Saints , qui sont dans la Lumière de Dieu.

Mais le mot « Toussaint » peut aussi, en français, s’interpréter comme l’invitation que nous fait Jésus dans son Evangile à suivre son Chemin , pour devenir « tous Saints », et que nous transmet l’Eglise aujourd’hui.

En nous disant « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (St. Jean chap.14 verset 6) , Jésus nous invite tous à le rejoindre , donc …. « à devenir tous Saints ».

Par sa mort et sa résurrection, qui sont le fondement de notre Foi et de notre Espérance chrétiennes, Jésus nous a montré le chemin que Lui a suivi .

Tabernacle – Eglise Saint Germain Soisy-sous-Monmorency

Et dans l’Evangile que nous lisons en ce jour de Toussaint, les Béatitudes ( qui signifient “Bonheur céleste des Elus”, donc des Saints ) , Jésus, lui-même, nous donne, aujourd’hui à chacun et chacune d’entre nous, que nous ayons la Foi ou non, ses conseils pour suivre ici bas le chemin qui mène à Lui :

« Heureux les pauvres de cœur » … Jésus nous dit : « soyons HUMBLES » ;

« Heureux ceux qui pleurent » … « Ayons confiance en Jésus et nous serons consolés » ;

« Heureux les doux » … « soyons Doux » … la douceur ne peut en aucun cas être assimilée à de la

“ faiblesse”, car, au contraire, le Doux a la force de résister à la violence ;

« heureux ceux qui ont faim et soif de justice » … nous devons défendre la justice , en luttant contre toute injustice que nous ne devons jamais accepter comme une “fatalité” quelle que soit la Personne atteinte . Jésus nous le demande et c’est aussi notre devoir civique de Citoyens Français ;

« Heureux les miséricordieux » … Jésus nous demande “d’apprendre à pardonner”, comme dans le Notre Père. …. ça, c’est pas toujours facile ! … Mais, Jésus nous demande d’essayer,

car une vie sans pardon n’est pas possible ;

« Heureux les cœurs purs » … Jésus nous demande de ne pas laisser se développer des mauvaises pensées négatives en nos cœurs et nos esprits, car elles nous freinent vers le Bonheur ;

« Heureux les artisans de paix » …. soyons des artisans de paix , … ne vaut-il pas mieux, en effet, mettre l’huile dans les rouages plutôt que sur le feu ?

– Mais Jésus sait aussi que les persécutions existent encore de nos jours et …. Il nous demande de tenir bon et de lutter contre ces persécutions ;

– et Jésus conclut son chemin « Réjouissez-vous, car votre récompense est grande dans les Cieux » ,

comme tous les Saints et tous nos Défunts le savent maintenant.

Jésus nous demande ainsi aujourd’hui, à chacun et chacune d’entre nous, de mettre en application dans notre vie les conseils qu’il vient de nous donner :

Il nous montre le chemin à suivre dans notre vie quotidienne pour Le rejoindre.

C’est ça notre Espérance chrétienne.
Bonne Fête à chacun et chacune.

L’Equipe d’Accompagnement des Familles en Deuil

Statue de la Vierge Marie – Eglise Saint Germain Soisy-sous-Montmorency

Voir aussi

Dimanche 2 Août 2020 – Homélie

Dimanche 2 Août 2020 – Homélie

XVIIIème dimanche ordinaire – Année A

« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

Frères et sœurs, depuis plus de trois dimanches nous méditons les paraboles de Jésus où il nous fait comprendre la réalité du royaume des cieux comparable à un semeur, à une graine de moutarde, à un trésor caché, à une perle précieuse, et à un filet qu’on jette à la mer.

Aujourd’hui, Jésus poursuit cette annonce du royaume en enseignant les foules nombreuses venues pour l’écouter. Dans cette annonce, Jésus a eu pitié des foules parce qu’elles n’ont rien à manger et il sollicite l’apport des Apôtres. « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Jésus veut associer les Apôtres à combler la faim de cette foule de gens venus se nourrir de sa parole. Il ne se contente pas de nourrir de la parole, mais va les nourrir du pain qui rassasie les corps pour ne pas qu’ils défaillent sur la route. Souvenez-vous des vœux que nous échangions entre nous au premier Janvier. Une bonne santé, mais aussi la paix et la justice. On se souhaitait de garder confiance et espérance pour la nouvelle année. A travers tous ces vœux que nous échangeons, nous discernons facilement ce dont les gens ont faim autour de nous : faim d’espérance, comme cette foule que Jésus nourrit, faim de retrouver de vraies raisons de vivre, de retrouver le goût et la joie de vivre. Alors qu’attendent-ils ces gens, cette foule affamée que Jésus nourrit ? Qu’attendent-ils de nous aujourd’hui ? Pas tellement des préoccupations dogmatiques sur ce qu’il faut croire ! Ce que les gens attendent de nous chrétiens aujourd’hui, c’est que nous leur redonnions le goût de vivre, le courage et l’espérance au milieu des tâches quotidiennes, même dans les moments de détresse et d’angoisse comme ceux que nous venons de vivre avec cette pandémie, ce que les gens attendent de nous chrétiens, c’est le pain de l’amitié, le pain du courage et de la joie, le pain du sourire, le pain de la fraternité et de l’écoute mutuelle, ils attendent que nous les aidions à découvrir la joie d’aimer, la joie du partage et l’entraide, la joie du pardon et de la réconciliation, la joie du savoir vivre ensemble, même entre les gens très différents les uns les autres. « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » nous dit Jésus. Oui, le récit de la multiplication des pains nous engage personnellement avec Jésus dans cette quête de la compassion pour le service de nos frères, car si Jésus est venu vivre avec nous une vie d’homme comme la nôtre, ce n’est pas simplement pour nous distribuer de quoi manger, mais c’est pour répondre à nos faims humaines les plus profondes, c’est pour répondre aux questions essentielles de la vie au milieu de tout ce qui nous bouleverse, et Jésus nous dit aujourd’hui à chacun de nous : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Répondez vous-mêmes à leurs attentes, à leur faim.

Et comment cela ? Soyez vous-mêmes, par votre manière de vivre, les signes d’espérance et de courage au milieu de vos tâches quotidiennes. Soyez vous-mêmes les signes de la Bonne Nouvelle que Jésus vous a apportée et dont vous vivez vous-mêmes. Oui frères et sœurs, c’est notre foi en Dieu et en Jésus Christ qui alimente sans cesse en nous le goût de vivre, la joie de vivre, il faut que ça se voit et que votre esprit de charité et de solidarité redonne confiance à ceux qui sont seuls, à ceux qui sont découragés ou déçus, il faut qu’ils reconnaissent à travers vous chrétiens les signes que Dieu est là tout prêt, et qu’il les aime.

« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Les gens d’aujourd’hui et ceux du temps des Apôtres ont faim d’aimer et d’être aimé, ils ont faim d’être reconnus dans leur dignité d’hommes et de femmes, ils ont soif de découvrir la source invisible qui fait jaillir en nous la joie de vivre.

« Donnez-leur vous-mêmes à manger. »

Comme jadis à ses Apôtres, Jésus nous dit de répondre aux attentes de toutes ces personnes qui sollicitent notre solidarité et notre soutien dans un monde où tout est individuel. Alors obéissons à la parole de Dieu, non seulement nous donnons, mais nous partageons le pain de vie qu’est le Christ, car rien ne pourra nous séparer de lui, lui, le pain qui se donne par amour.

Alors sommes-nous prêts à collaborer avec Jésus pour nourrir par la parole ceux qui sont affamés spirituellement et qui cherchent un sens à leur vie ? Sommes-nous prêts à donner à manger à ceux qui ont faim matériellement en venant à leur aide par notre solidarité et notre fraternité ?  Beaucoup l’ont fait durant cette période de pandémie en nourrissant et en se rendant proches de ceux qui souffrent.

« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Que cette parole du Christ nous interpelle et nous incite à être plus solidaires et plus fraternels entre nous, en étant sensibles à ceux qui souffrent spirituellement et matériellement dans notre communauté. Soyons les uns pour les autres les signes d’espérance pour relever, soutenir et compatir, comme le Christ l’a fait avec cette foule de gens il y a de cela 2000 ans. Ayons ce regard du Christ compatissant à l’égard de toute personne créée à l’image et la ressemblance de Dieu, à  lui la gloire pour les siècles des siècles.

A M E N

Dimanche 17 mai 2020 – Homélie

Dimanche 17 mai 2020 – Homélie

6ème dimanche de Pâques – Année A

« Moi, je prierais le Père, et il vous donnera un autre défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité. Je ne vous laisserai pas orphelins »

Frères et sœurs, nous voici à quelques jours de l’Ascension. L’évangile de ce sixième dimanche de Pâques nous dit que le Christ, au moment de quitter ses Apôtres, leur a promis de leur envoyer l’Esprit-Saint pour les remplir de lumière et de force, et les rendre capable d’accomplir leur mission de messagers de la Bonne Nouvelle, en dépit de toutes difficultés. C’est ce même Esprit que nous avons reçu le jour de notre baptême et à la confirmation : il habite en nous, avec la surabondance de ses dons, pour nous permettre de réaliser en nous et autour de nous, l’œuvre du Seigneur.

En effet, depuis ce temps pascal, chaque dimanche le Christ nous révèle un aspect de sa personne pour nourrir notre foi pascale. Il se présente à nous comme le Bon Pasteur qui prend soin de ses brebis, il est la Porte qui conduit vers le Père, il nous dit qu’il est le Chemin, la Vérité et la Vie, personne ne va vers le Père sans passer par lui, lui seul peut nous conduire à son Père parce qu’il vient du Père, et pour cela il faut croire en lui, lui faire confiance, et agir selon sa volonté. En ce sixième dimanche, avant de quitter les siens, il leur promet de leur envoyer l’Esprit-Saint pour les remplir de sa force, et il leur promet qu’il ne les laissera pas orphelins. L’Esprit-Saint les remplira de force, et malgré son absence physique, il sera présent en eux spirituellement par l’Esprit-Saint qu’il leur enverra. Les Apôtres seront capables de témoigner par sa force de l’Esprit-Saint. Cet Esprit-Saint, les Apôtres le recevront le jour de la Pentecôte, il les fera sortir de la peur pour être témoins du Christ.

La première lecture que nous venons d’entendre, confirme la force de l’Esprit-Saint en œuvre chez l’Apôtre Philippe qui proclame sans peur la Bonne Nouvelle dans le territoire de Samarie. Il proclame le mystère de la mort et de la résurrection du Christ et invitant les habitants de la Samarie à adhérer à la foi au Christ ressuscité qui est vivant au milieu de ceux qui croient en lui. « Si vous m’aimez vous resterez fidèles à mes commandements » dit Jésus. Cette fidélité aux commandements, les Apôtres la vivront dans cette annonce du message de Pâques, et c’est la puissance de l’Esprit-Saint qui a permis à Philippe de s’adresser aux habitants de Samarie pour qu’ils adhérent à la foi au Christ mort et ressuscité.

Cette annonce de la Bonne Nouvelle nous incombe aujourd’hui, nous qui avons reçu l’Esprit-Saint le jour de notre baptême et en plénitude le jour de notre confirmation. Nous ne devons pas avoir peur, même si les conditions ne sont pas favorables, car Jésus nous dit qu’il sera toujours avec nous. Il est avec nous durant ce moment d’épreuve, et traversons cette crise avec patience, confiance et foi. Soyons toujours prêts pour rendre compte de notre espérance et de notre foi au Dieu amour qui nous parle par son Fils Jésus mort et ressuscité et qui agit en nous par son Esprit répandu en nos cœurs. Jésus nous a dit qu’il ne nous laissera pas orphelins, l’Esprit-Saint agira en nous et nous fortifiera.

Ces paroles de Jésus sont actuelles en ce moment de pandémie, il est présent dans nos familles églises domestiques et il agit à travers ces personnes qui se mettent au service des autres, à travers ces bénévoles, à travers ces gestes de solidarité et de bienveillance donnés et témoignés au quotidien, c’est l’Esprit de Jésus qui agit en eux. Demandons cette force de l’Esprit-Saint en ce moment difficile pour ne pas mettre notre foi en veilleuse, mais témoignons comme Philippe, Pierre et Jean, de notre foi au Christ mort et ressuscité en nous rendant disponibles, pour donner à ceux qui doutent ou qui ont peur, des motifs d’espérance. Que cet Esprit promis par le Christ que nous avons reçu le jour de notre baptême et notre confirmation continue de nous éclairer et de nous fortifier durant ce moment difficile de la pandémie pour que notre foi soit plus vive et que le manque de l’Eucharistie dans la communion au Corps du Christ ne nous décourage pas, mais que nous découvrirons l’écoute de la Parole comme nourriture de vie éternelle pour une véritable communion avec le Christ. A lui honneur et gloire pour les siècles des siècles.

A M E N

Dimanche 26 avril 2020 – Homélie

Dimanche 26 avril 2020 – Homélie

3ème dimanche de Pâques – Année A

« Tandis qu’ils parlaient et discutaient entre eux, Jésus lui-même s’approcha et il marchait avec eux, mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. »

Frères et sœurs, dimanche dernier, c’était Saint Thomas qui voulait voir, toucher Jésus pour croire, et après l’avoir fait, il passera de l’incroyance à la foi : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » s’exclame-t-il. « Heureux ceux qui croient sans avoir vu », lui répond Jésus. Foi et confiance totale en Jésus dont fait preuve Saint Thomas, et cela doit nous donner un exemple pour vivre ce temps de confinement.

Aujourd’hui, c’est au tour de deux disciples d’Emmaüs, qui, devant tout ce qui s’est passé le Vendredi Saint, ont perdu tout espoir et quittent la ville de Jérusalem découragés et même révoltés contre les prêtres qui ont crucifié celui qui ils avaient toute leur confiance. Pourtant une rumeur fait état d’évènements troublants : le corps de Jésus a disparu, des femmes ont eu une apparition, mais cela ne les empêche pas de quitter Jérusalem, cette ville qui a anéanti leur espoir. Et voilà que sur leur route vers Emmaüs, ils font la rencontre d’un inconnu qui vient partager leurs préoccupations du moment. Cet inconnu ne se fait pas connaître, ne se présente pas, il se contente seulement de les écouter. Ils se livrent à lui en lui faisant part de leur détresse. Cet inconnu prend le temps de leur parler, de leur expliquer tout ce qui concernait ce Jésus de Nazareth crucifié par les grands prêtres. Cet inconnu termine le partage de la parole par un autre signe, celui du partage du repas, et là, leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent, et à l’instant, le Ressuscité disparaît.

Oui, frères et sœurs, nous vivons en ce moment de confinement, ce temps de l’écoute de la parole, dans nos églises domestiques, nos familles. Le Christ ressuscité est présent au milieu de nous, il nous nourrit de sa parole que nous partageons en famille, il nous nourrira bientôt de son corps dans notre église paroissiale. Gardons cette joie comme les deux disciples d’Emmaüs !

Les deux disciples passent du doute à la foi, du découragement à l’espérance, de la fuite à la mission. Ils bravent la nuit pour retourner à Jérusalem en vue de partager de ce qu’ils ont entendu et vu. Le Ressuscité est vivant, il leur a parlé, il leur a expliqué les Écritures, il leur a partagé le pain comme il l’avait fait le Jeudi Saint. Les autres leur racontent qu’il leur est apparu aussi. Il est vivant !

Et nous frères et sœurs, quel sera notre Emmaüs pour rencontrer le Christ ressuscité ? Notre Emmaüs, ce sont nos familles en ce moment de confinement où le Christ nous rejoint pour nous nourrir de sa parole, en attendant de nous nourrir bientôt de son Corps dans notre église paroissiale.

Notre Emmaüs sera le lien que nous maintiendrons entre nous avec les autres, à travers le téléphone, à travers les gestes de solidarité, de bienveillance avec toutes ces personnes qui souffrent.

Notre Emmaüs, c’est de témoigner la joie de Pâques malgré la situation difficile que nous traversons, en donnant aux autres des signes d’espérance.

Avec les disciples d’Emmaüs, soyons les uns pour les autres des témoins de ce grand mystère d’amour : la mort et la résurrection du Christ, fondement de notre foi chrétienne, même si nous sommes loin les uns et des autres. Communions spirituellement à ce mystère et annonçons-le à tous ceux et celles qui doutent de ce grand mystère, source et sommet de notre foi. Même confinés, nous pouvons le faire et le partager : Christ est vraiment ressuscité ! Il est vivant comme il nous l’a dit ! Gardons cette confiance et cette foi en cette période difficile, car la lumière du Christ ressuscité brille et brillera pour nous. Il est là, présent au milieu de nous.

A M E N

Dimanche 19 avril 2020 – Homélie

2ème dimanche de Pâques – Dimanche de la Divine Miséricorde – Année A

« La paix soit avec vous : Recevez l’Esprit-Saint »
« Avance ton doigt, vois mes mains, et mets-là dans mon côté, cesse d’être incrédule, mais soit croyant : Mon Seigneur et mon Dieu. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

Frères et sœurs, après avoir célébré avec ce confinement dans nos familles-Eglises-domestiques, le grand mystère d’amour, la mort et la résurrection du Christ, c’est toujours la même ferveur que nous vivons ce deuxième dimanche de Pâques, dimanche de la Divine Miséricorde proclamée par Saint Jean Paul II au jubilé de l’an 2000. Oui, partageons cette joie loin les uns des autres, mais en communion de cœur et d’esprit comme les Apôtres. Recevons cette paix que Jésus nous donne : « La paix soit avec vous. » Oui, avec les évènements que nous vivons avec cette pandémie, le Christ ressuscité nous donne sa paix dans notre confinement, comme les Apôtres l’avaient reçue, eux qui étaient confinés par peur des juifs à cause des évènements du Vendredi Saint. Cette joie de la Résurrection, continuons de la rayonner et de la partager en esprit dans nos Eglises domestiques, nos familles.

Oui, Jésus avait annoncé sa résurrection : « Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai. » Quel est donc ce temple ? C’est son corps qui se relèvera des morts le troisième jour.

Devant les portes verrouillées, Jésus se présente à ses Apôtres en leur disant : « la paix soit avec vous », « recevez l’Esprit Saint : à qui vous remettrez les péchés, ils seront remis, à qui vous maintiendrez les péchés, ils seront maintenus. » Jésus confie un pouvoir de pardonner les péchés, un pouvoir immense entre les mains des pécheurs, et c’est le soir de sa résurrection qu’il donne ce pouvoir, et ce pouvoir est confié aujourd’hui aux prêtres, ministres ordonnés. En instituant ce dimanche, dimanche de la Divine Miséricorde, le Pape nous invite à contempler ce que la mort et la résurrection ont produit en nous : nous sommes rachetés, pardonnés de nos péchés par la miséricorde de Dieu, qui par son Fils mort et ressuscité, continue d’agir aujourd’hui à travers les ministres ordonnés, les prêtres. Avec ce dimanche de la Divine Miséricorde, il nous est donné d’entendre la profession de foi de Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu », car le Ressuscité lui donne l’occasion de voir, de toucher, et l’invite à croire, à passer du stade du doute à la confiance : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu. » Oui, cette foi confiante nous est décrite dans la première lecture avec la première communauté chrétienne qui vivait la foi, non pas en solitaire mais en communion fraternelle, en union avec Dieu. Et pour nous qui sommes rassemblés depuis le confinement dans nos familles, nous vivons cette communion fraternelle à travers la prière, par l’écoute de la parole de Dieu, même-si nous ne communions pas au corps du Christ, lui le Ressuscité est là au milieu de nous comme il était au milieu de ses Apôtres au soir de sa résurrection.

En ce dimanche de la Divine Miséricorde, le Ressuscité nous a pardonnés nos péchés par sa mort et sa résurrection. Soyons des hommes et des femmes d’espérance pour vivre cette période difficile non pas dans le doute, mais dans la foi de la lumière du Ressuscité. Affirmons à la suite de Saint Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Et continuons de faire de nos familles durant cette période de confinement, des Eglises domestiques, par l’écoute de la parole de Dieu et dans le partage fraternel, car nous sommes heureux d’être de ceux qui ont cru au Christ mort et ressuscité sans l’avoir vu, et que la paix que Jésus avait donnée à ses Apôtres au soir de sa résurrection soit avec nous aujourd’hui, durant cette période difficile de la maladie, et nous garde unis malgré les distances.

Bon dimanche de la Divine Miséricorde dans vos familles et Dieu Père, Fils et Esprit Saint vous bénisse et vous réconforte dans son amour en vous gardant dans sa paix.

A M E N

Jeudi 9 avril 2020 – Jeudi Saint – Sainte Cène – Homélie

Jeudi 9 avril 2020 – Jeudi Saint – Sainte Cène – Homélie

Dimanche des Rameaux – Année A

« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » « Chaque fois que vous mangerez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort de Seigneur, dans l’espérance de sa venue. »

Frères et sœurs, au début de ce triduum Pascal, nous sommes réunis d’une façon spéciale à cause de ce confinement dans nos maisons, pour vivre tous ensemble la commémoration de l’institution de l’Eucharistie et du Sacerdoce. Comme les Apôtres autour du Christ, nous aussi dans nos maisons dressons la table et vivons ce jour en communion les uns les autres à travers la prière confiante avec celui qui se rend présent en nous le Christ, qui par amour donne sa vie, et par un geste d’une profonde humilité, se met à laver les pieds de ces disciples.

Oui frères et sœurs, au soir du Jeudi Saint, à la veille de sa mort, Jésus réuni autour de lui ses amis comme nous ce soir, non pas dans nos Églises, mais dans nos maisons, en famille, parents et enfants, pour vivre d’une manière spéciale ce grand jour pour nous, le don de l’Eucharistie et le service de nos frères. En ce jour du Jeudi Saint, Jésus révèle à ses Apôtres sa véritable mission qui est celle de se donner tout entier et de servir à travers ces deux gestes : l’institution de l’Eucharistie et du lavement des pieds de ses Apôtres.

Par l’institution de l’Eucharistie, Jésus donne à ses Apôtres une autre présence qui ne sera plus corporelle mais spirituelle. Par son corps livré et son sang versé, il demeure à jamais présent en chacune de nos vies, et à chaque foi que nous mangeons son corps et que nous buvons son sang, nous proclamons sa mort, nous disait l’apôtre Saint Paul.

Par le geste du lavement des pieds, Jésus révèle à ses Apôtres le service qu’ils devront désormais accomplir pour leurs frères. Même si Pierre refuse que Jésus lui lave les pieds, lui qui l’avait reconnu comme le Messie, le Fils du Dieu vivant, il a du mal à imaginer que le Fils de Dieu s’humilie pour lui laver les pieds, mais après l’explication, il se laisse faire. Après ce geste, Jésus donne une explication : « Comprenez-vous ce que je viens de faire ! Si moi le Seigneur je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous lavez les pieds les uns les autres. »

Qu’est-ce à dire ? Quel est ce service que les Apôtres sont-ils appelés à faire ? Et à nous aujourd’hui ? Les Apôtres ont-ils compris ? Eux qui se chamaillaient pour savoir qui sera le plus grand, le premier d’entre eux ! Par ce geste du lavement des pieds, Jésus va changer la manière d’être serviteur, c’est-à-dire être plus attentif aux plus petits, se donner sans compter, ne plus chercher les honneurs, les premières places dans nos sociétés. Et le temps que nous vivons actuellement par cette maladie, beaucoup d’entre nous vivent déjà ce service du frère par amour : le personnel soignant infirmiers, infirmières, médecins bénévoles de tous les bords qui se donnent jour et nuit pour laver, secourir, soigner les malades en posant les gestes humbles comme le Christ lavant les pieds de ses Apôtres. Oui frères et sœurs, chaque fois que nous avons aidé une personne, partagé sa souffrance, soigné un malade, porter secours, nous accomplissons ce geste de Jésus, celui de laver les pieds de nos frères. Ce médecin, cet infirmier qui, malgré la fatigue, donne un sourire, met du réconfort chez le malade, est ce Jésus qui lave, qui réconforte. Ce sapeur-pompier qui vient au secours des malades est ce Jésus qui porte secours. Cette période de maladie, nous montre chaque jour Jésus au chevet des malades, les réconfortant, leur lavant les pieds. Alors frères et sœurs, ne baissons pas les bras, car le Christ nous a donné l’exemple en lavant les pieds de ses Apôtres et en livrant sa vie pour nous. En ce Jeudi Saint, même si nous ne communions pas au corps du Christ, communions spirituellement en lui et manifestons notre foi en lui à travers l’écoute de sa parole qui nous est donnée en ce jour du Jeudi Saint. Gardons vivante notre foi malgré cette épreuve de la maladie. Oui frères et sœurs, en ce Jeudi Saint, prions pour les ministres de l’Eucharistie, les prêtres qui rendent présent Jésus au milieu de nous en faisant don de leur vie. Prions Dieu de susciter au sein de notre communauté des vocations sacerdotales auprès des jeunes, afin qu’ils répondent généreusement à l’appel de Dieu, de donner leur vie au service de leurs frères, en devenant prêtre à la manière du Christ bon Pasteur. A vous tous, bonne montée vers Pâques où la Lumière du Christ ressuscité nous illuminera et affirmera notre foi en lui. Bonne fête de l’Eucharistie et du service du frère, dans notre vie de tous les jours, en cette période du confinement.

A M E N

Dimanche 5 avril 2020 – Dimanche des Rameaux – Homélie

Dimanche 5 avril 2020 – Dimanche des Rameaux – Homélie

Dimanche des Rameaux – Année A

« Dans son obéissance, le Christ est allé jusqu’à la mort, la mort de la croix, c’est pourquoi Dieu l’a élevé plus haut que tout. »  « Les foules qui marchaient devant Jésus criaient : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. »

Frères et sœurs avec ce dimanche des Rameaux, nous entrons dans les jours où les souffrances du Christ sont portés à leur paroxysme extrême. Nous venons de l’entendre dans le récit de la Passion. Le Christ met en évidence ces paroles :« il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » Par son amour pour les hommes, le Christ donne sa vie sur la croix, et quelle mort ! Une mort infâme réservée aux grands criminels. Il est comme cette agneau de Dieu conduit à l’abattoir sur la colline du Golgotha. Aujourd’hui, par ce dimanche des Rameaux, le Christ entre triomphalement à Jérusalem acclamé par une foule immense : « Hosanna au fils de David, béni soit celui qui vient. » Cette même foule réclamera sa mort le Vendredi saint en criant : « Crucifie-le ! » « Il faut qu’un seul homme meurt pour tout le peuple » ou encore : « que son sang retombe sur nous et sur nos enfants. » Jésus, aujourd’hui en ce dimanche, accueille cet hommage qui lui est rendu en montant sur un âne, non pas comme un roi puissant, mais comme un roi serviteur, comme il le disait : « je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir et donner ma vie pour la multitude. »

Oui, frères et sœurs, devant ces accusateurs, les uns sont aveuglés par l’orgueil du pouvoir tels Caïphe et Pilate en livrant l’innocent, les autres, tels les grands prêtres, envahis par la peur de perdre leur autorité, demandent la mort du Juste : « Crucifie-le ! Nous n’avons d’autre roi que César.

Mais Jésus, devant toutes ces accusations, ne revendique rien, lui l’égal de Dieu, il s’est abaissé par amour pour nous. Abandonné de tous, même de ces amis, Pierre et ses compagnons, il prend résolument le chemin du calvaire, il porte sur ces épaules nos péchés, et dans ses derniers moments, il nous pardonne : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Oui, frères et sœurs, heureusement, sur la route du calvaire un homme l’aide à porter la croix, Simon de Cyrène, il nous représente tous. Une femme essuie son visage, une certaine Véronique, visage sanguinolent de sueur. Marie et Jean au pied de la croix viennent partager les derniers moments de Jésus.

Oui, frères et sœurs, comme Pilate, il nous arrive de nous laver les mains pour sauvegarder notre tranquillité. Comme les apôtres, il nous arrive de baisser les bras, de démissionner devant les difficultés, devant nos responsabilités, mais aussi il nous arrive d’agir comme Simon de Cyrène et comme Véronique, en partageant le fardeau des autres, en venant en aide à ceux qui souffrent, en rendant visite aux malades, en posant un regard d’amour sur toute personne, et beaucoup le vivent actuellement en ce temps de maladie, en se mettant au service de leur frères et sœurs : les médecins, le personnel soignant. Toutes personnes, ce sont des Simon de Cyrène, des Véronique, qui aident, qui soignent Jésus à travers ces malades du coronavirus. Regardons Jésus qui monte triomphalement à Jérusalem pour donner sa vie par amour pour nous, comme ces médecins et le personnel soignant, qui eux aussi donne leur vie pour sauver des vies. Soyons unis au Christ et unis aux médecins et personnels soignant comme nous le faisons tous les soirs dans nos appartements, dans nos villages et campagnes, surtout en cette semaine qui nous  prépare à célébrer le triomphe pascal, la mort et la résurrection du Christ, le cœur de notre foi chrétienne. Comme le disait l’apôtre saint Paul : « si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi. »

Frères et sœurs, en entrant dans cette Semaine Sainte, nous sommes invités à témoigner que le Christ n’est pas entré à Jérusalem pour mourir inutilement, mais par amour pour nous. Engageons-nous au cours de cette Semaine Sainte à faire triompher cet amour du Christ dans nos différents milieux de vie, même dans le confinement auquel nous sommes soumis. Vivons intensément ces trois jours saints : le Jeudi Saint : fête du sacerdoce en union avec tous les prêtres, le Vendredi Saint où le Christ se donne par amour pour nous sur la croix, le dimanche de Pâques : la résurrection du Christ, source et sommet de notre foi. Oui, dans notre confinement, ne perdons pas l’espérance et que la joie de la célébration du mystère pascal nous habite en ce moment d’épreuve, en nous soutenant mutuellement avec foi, amour et charité.

A M E N

Dimanche 29 mars 2020 – 5ème dimanche de carême – Homélie

Dimanche 29 mars 2020 – 5ème dimanche de carême – Homélie

5éme Dimanche de Carême – Année A

Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort : Moi je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ! Crois-tu cela ? Oui Seigneur, je crois tu es le Messie, le Fils de Dieu.

Frères et sœurs dans deux semaines, nous célébrons le triomphe pascal, la résurrection du Christ, la victoire de la vie sur la mort, et ce cinquième dimanche de carême pourrait être appelé le dimanche de la foi et de l’espérance, à travers les lectures que nous venons d’entendre.

Dans la première lecture, le prophète Ezéchiel rappelle au peuple Juif qui désespère que Dieu, par son Esprit redonne la vie Dieu viendra sortir le peuple de la mort à la vie pour cela il invite le peuple à l’espérance, à garder la foi en Dieu, à ne jamais se décourager, à tenir ferme, car Dieu est toujours proche de ceux qui croient en lui : « Je mettrai en vous mon esprit et vous vivrez. » dit le Seigneur. Foi, espérance et vie donnée par Dieu.

Saint Paul dans la deuxième lecture, nous conduit à cette espérance de la vie en plénitude car dit-il : celui qui a ressuscité Jésus nous donnera la vie et cette vie nous constitue enfant de Dieu, et cette espérance à la vie nous fait communier à la vie du Christ et cela doit nous conduire à être des hommes et des femmes nouveaux, à cause de cette vie qui rayonne en nous.

Dans l’évangile, le passage de Lazare entre mort et vie va conduire les deux sœurs Marthe et Marie à professer leur foi : « oui Seigneur je crois tu es le Messie, le Fils de Dieu » dit Marthe. Oui le miracle de la résurrection de Lazare est un signe pour Jésus qui va conduire Marthe et Marie à croire en cette espérance à la vie, et par ce miracle Jésus veut partager sa mort, échanger la vie de Lazare contre la sienne, ainsi dira-t-il : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » En invitant Marthe et Marie à croire, Jésus manifeste sa puissance en ramenant à la vie Lazare. Jésus ne vient pas simplement partager le deuil d’une famille amie, mais partager la mort, échanger la vie de son ami Lazare à la sienne, afin qu’il vive «Celui qui croit en moi-même s’il meurt il vivra » dit Jésus à Marthe et à Marie ; elles ont cru à la parole de Jésus et leur frère est revenu à la vie.

Marthe et Marie sont pour nous aujourd’hui, en ce moment où nous traversons une période difficile par cette crise sanitaire de ce virus, des modèles de foi et d’espérance pour ne pas abdiquer, mais garder notre foi en Dieu qui chemine toujours avec nous. Que cette foi de Marthe et Marie nous donne la force d’être plus solidaire avec ceux et celles qui souffrent, ceux et celles qui ont perdu des êtres chers, ceux et celles qui ont des personnes malades, portons-les dans nos prières, partageons leurs peines comme le Christ l’avait fait avec Marthe et Marie. Comme Marthe et Marie, affirmons notre foi et ne la mettons pas en veilleuse à cause de cette maladie. Oui Seigneur nous croyons que tu es la résurrection et la vie, tu es le chemin qui conduit à la vie, et malgré les souffrances que nous traversons actuellement, tu es avec nous, tu nous donnes la force d’avancer, comme Marthe et Marie l’ont fait. Donne-nous d’avancer vers le triomphe pascal où ta lumière de ressuscité brillera sur chacun de nous. Oui frères et sœurs, laissons-nous envahir par celui qui nous donne sa vie par sa mort et sa résurrection, le Christ Jésus, et que le chemin de la foi et de l’espérance éclaire notre marche vers Pâques malgré les difficultés de ce moment, car c’est par notre persévérance que nous obtiendrons la vie, que celui qui est notre chemin, la vérité et la vie, le Christ, soit au milieu de nous aujourd’hui et pour les siècles des siècles.

A M E N