Ier dimanche du temps de l’Avent – Année B

« Prenez garde, restez éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le moment. Veillez ! »

Frères et sœurs, avec ce premier dimanche de l’Avent, s’ouvre une nouvelle année liturgique et nous entrons dans la préparation de la venue du Fils de Dieu, dans cette période d’attente bouleversée par la crise sanitaire de ce virus qui ne doit pas nous enfermer, mais nous conduire à être des hommes et des femmes d’espérance et de foi.

La liturgie de ce jour nous presse de vivre ce temps en veillant et en priant avec la Vierge Marie, l’humble servante  du Seigneur.  « Prenez garde, veillez car vous ne savez pas l’heure quand le maître de maison viendra. »

Oui, depuis début novembre, on parle déjà de Noël dans les médias, toutes les rues sont ornées, tout le monde se presse autour des magasins. Mais pour nous chrétiens, qu’attendons-nous ? La venue de l’Emmanuel, Dieu avec nous, vient dresser sa tente au milieu de nous. Et comment allons-nous vivre cette attente durant ces quatre semaines ? Il nous est demandé de vivre cette attente dans la vigilance et la prière : restez éveillés.

Oui frères et sœurs, nous vivons beaucoup d’attentes dans nos vies, mais celle que nous nous préparons à célébrer dans quatre semaines a bouleversé l’histoire du monde : un Dieu qui s’est fait chair, un Dieu qui a pris le risque de s’incarner dans notre humanité pour nous rendre participants de sa nature divine. Oui, beaucoup d’entre nous ont vécu des attentes, attente d’une meilleure condition de vie devant la situation difficile, attente de ceux et celles qui cherchent du travail et déçu de ne pas trouver, attente joyeuse de jeunes couples qui se préparent au mariage, attente joyeuse d’une nouvelle naissance, attente anxieuse d’un malade devant la santé qui ne s’améliore pas surtout en ce moment de pandémie, attente du personnel soignant pour la guérison de leur malade en ce moment de pandémie. Mais pour nous, disciples du Christ, devant toutes ces attentes une seule est précisée, affirmée, et réalisée la venue de l’Emmanuel, celui qui nous rassemble tous les dimanches, et pour cela nous devons veiller pour entretenir la flamme de l’espérance, car nous attendons une évènement heureux, la venus du prince de la paix, le merveilleux conseiller Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme. Nous devons veiller pour déceler sa présence qui est déjà au milieu de nous.

Oui, l’Eglise nous donne quatre semaines pour vivre cette attente en nous mettant à l’école de Marie, car elle aussi, en recevant l’annonce de l’ange Gabriel, a vécu dans une attente confiante et pleine d’espérance. « Je suis la servante du Seigneur, que tout se passe pour moi selon ta parole » dit Marie.

Oui, frères et sœurs, veillons dans  une attente faite de sérénité, car ce qui doit nous motiver en ce temps de l’Avent, c’est d’ouvrir nos cœurs pour accueillir l’Enfant Dieu. Ne nous laissons pas accaparer par le matériel dont cette fête fait l’objet en regardant ce qui se passe autour de nous, pour nous chrétiens, le centre de notre préparation, c’est l’accueil du Fils de Dieu à Noël, ne nous laissons pas détourner par ces multitudes de cadeaux qui encombrent notre vie et nous empêchent d’aller à l’essentiel, la préparation de la naissance du Fils de Dieu.

Veillons pour être prêt, afin d’accueillir à Noël, en communauté et en famille, l’Enfant Dieu. Que cette attente soit porteuse d’espérance en ce moment de pandémie, et disposons nos cœurs pour qu’à Noël, Dieu avec nous ne trouve pas un cœur triste, mais des cœurs rayonnants de joie et d’amour, malgré la période dure que nous traversons afin de pouvoir chanter avec les anges, les merveilles de Dieu. Veillons et demeurons vigilants pour accueillir Celui qui vient, et qui est déjà là et qui viendra à la fin des temps pour nous élever vers son Père et notre Père, vers son Dieu et notre Dieu. A lui honneur et gloire pour les siècles des siècles.

A M E N

Père Rémi

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