« Mon fils, accompli toute chose dans l’humilité, et tu seras aimé plus qu’un bienfaiteur. »

« Qui s’élève, sera abaissé, qui s’abaisse sera élevé. »

Frères et sœurs, la liturgie de ce 22ème dimanche ordinaire oriente notre méditation sur la petitesse et l’humilité. L’auteur du livre de Ben Sirac le sage, nous disait tout à l’heure, mon fils accomplis toute chose dans l’humilité, et Jésus dans l’Évangile le confirme, en s’adressant aux juifs. « Qui s’élèvent sera abaissé et qui s’abaisse sera élevé ». Et en effet Jésus avait remarqué la manière dont les invités prennent place au repas des noces et il leur dit, quand tu es invité, ne va pas te mettre à la première place. Jésus invite à l’humilité, car celle-ci nous aide à accepter notre petitesse. Jésus lui-même a donné le plus bel exemple d’humilité en ne cherchant pas la première place, mais celle du service : « celui qui veut être le premier Qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous » dit-il aux apôtres Jean et Jacques.

Bien sûr, frères et sœurs, Dieu nous encourage à développer nos talents là où nous sommes, car il n’est pas défendu d’aspirer à la réussite, de travailler pour parvenir aux premières places, de vouloir monter dans la hiérarchie, de vouloir faire partie des gagnants ; mais aux yeux de Dieu ce qui fait la grandeur d’une personne, femme ou homme, ce n’est pas forcément sa réussite, si brillante soit elle, c’est surtout la qualité d’amour et de services dont on aura fait preuve à l’égard de son prochain, quelque soit la place qu’il aura réussi à atteindre dans la société.

Oui Jésus ne nous invite pas à être les derniers et ne nous reproche pas de vouloir arriver aux premières places, si l’on est doué pour cela, mais à condition que ce soit toujours pour se mettre au service des autres par amour et dans l’humilité. Saint-Paul le disait aux chrétiens de Philippe : « ne faites rien par rivalité ni par gloire, mais avec humilité et amour. »

Alors frères et sœurs ne restons pas enfermé dans le cercle des amis, sachons ouvrir notre cœur et notre table à ceux et celles qui sont différents de nous, comme Jésus nous le disait tout à l’heure. « N’invite pas des amis, des fiers, mais invite tous ceux et celles qui ne peuvent pas te rendre en retour. » Le Christ nous rassemble ce matin, de toute culture, à sa table eucharistique pour nous nourrir de son corps, comme Il nous rassemblera un jour à sa table du banquet éternel. Vivons déjà cette fraternité à travers cette célébration eucharistique, afin d’y communier un jour avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit à la table du banquet éternel pour les siècles des siècles.

Amen.

Père Rémi

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