Assomption

« De Marie qu’on publie et la gloire et les grandeurs. Amen ! Qu’on l’honore, qu’on l’implore, qu’elle règne sur nos cœurs. » C’est, avec l’inspiration que nous donnent ces mots, que nous voulons célébrer dignement la Vierge Marie, Mère de notre Seigneur Jésus Christ, en son assomption, en sa montée au ciel de Dieu. Montée au ciel, assumée par Dieu qui lui a donné de vivre et de réaliser sa sainte volonté sur terre, nous croyons que Marie attend de nous que nous puissions la publier, comme toutes ces générations qui ont bien su le faire, l’honorer, l’implorer et la laisser régner sur nos cœurs. N’est-ce pas là tout un programme qui déroule le plan de l’assomption de la Vierge Marie ? En effet, autant Marie est assumée par Dieu, autant nous devons l’assumer, nous ses enfants.

Pour mener à bien cette belle perspective de publier de Marie sa gloire (valeur) et ses grandeurs, nous faisons écho à la vision que Saint Jean a eu dans le livre de l’Apocalypse, la concernant. De Marie, nous ne nous contentons pas seulement d’enseigner qu’elle a eu la joie, comme femme choisie entre toutes les femmes, de mettre au monde un fils qui est le berger de toutes les nations, les conduisant avec un sceptre de fer. Nous faisons mieux et plus, en publiant les circonstances dans lesquelles elle est parvenue à réaliser le salut, la puissance et le règne de notre Dieu et donc le pouvoir de son Christ. En effet, Marie, nous la publions en ce qu’elle a connu les douleurs et la torture d’un enfantement, qu’elle a su protéger son fils contre les assauts de l’ennemi, afin que le plan de salut de Dieu s’accomplisse.

Après avoir publié notre Maman Marie, en si peu mais grandes choses, nous voulons l’honorer, autrement dit lui rendre l’honneur qui lui est dû. Marie, nous l’assumons ; Dieu l’assume, parce qu’elle s’est assumée comme une femme, choisie entre toutes les femmes, qui appartient à Dieu et dont le cœur ne battait que pour Dieu à qui elle a dit son fiat, son consentement à le suivre dans le projet de salut des nations. D’ailleurs, l’Apôtre Paul nous enseigne que Dieu honore la vierge Marie en lui donnant de recevoir la vie puisque, après le christ, cette vie donnée revient à ceux qui appartiennent au Christ, parmi lesquels donc Marie. Nous assumons qu’elle est dans la pleine vie de Dieu puisqu’elle est honorée comme celle qui s’est totalement dévouée à Dieu, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part de Dieu.

Enfin, nous l’implorons et voulons qu’elle règne sur nos cœurs. Malgré notre publicité et notre hommage honorifique à la Vierge Marie, nul d’entre nous ne la proclame déesse. Nous la plaçons à la place qui lui est donnée. Ainsi nous l’implorons en tant que le Seigneur a fait pour elle des merveilles, qu’il s’est penché sur la servante qu’elle est. Nous l’implorons car elle a un cœur aimant qui sait se plier aux demandes de ses enfants pour les présenter, à son tour, à son Fils.

Nous ne publions pas pour oublier. Nous n’honorons pas pour ensuite déshonorer. Nous n’implorons pas pour, par la suite, refuser d’être fidèle. Nous sommes de ceux qui aiment Marie parce qu’en son cœur elle a aimé son Fils et lui a appartenu comme disciple et servante. Elle règne dans nos cœurs car en nos cœurs, règne le Christ. Elle règne sur nos cœurs, car nous ne pouvons pas ne pas aimer celle qui a porté, en son sein, notre Sauveur. Elle règne dans nos cœurs car tout simplement elle est Marie, et nous l’assumons.

Père Vivien

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