19ème Dimanche Temps Ordinaire C

 « Nous attendons notre vie du Seigneur : il est un appui, un bouclier. Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi ». Il nous a paru intéressant et important de reprendre à notre propre compte et pour notre intercession, ces propos du psalmiste. Nous pensons y avoir remarqué une déclaration de foi et d’espérance. Le psalmiste, s’adressant au Seigneur, et bien sûr à personne d’autre que lui, proclame qu’il attend la vie de ce dernier, car il est pour lui un appui et un bouclier. Chacun d’entre nous, déjà bien avancé dans la vie en cette terre ou bien venant de naitre, il y a peu, comme Marie Anastasia Violaine, a le droit de dire ou de se dire ou d’entendre dire ceci : j’attends ma vie du Seigneur. En effet, autant nous savons que nous détenons de Dieu l’être, l’existence et la croissance, autant nous reconnaissons que sans lui, nous ne pouvons rien faire, et cela Jésus nous l’a bien enseigné.

D’ailleurs, l’auteur du livre de la sagesse (18, 1-9) raconte à sa manière comment le peuple a obtenu la vie attendue du Seigneur. Il déclare que ce dernier a « accueilli à la fois le salut des justes et la ruine de leurs ennemis. En même temps que tu frappais nos adversaires, tu nous appelais à la gloire ». La vie, l’être, l’existence et la croissance que nous attendons de Dieu est salut de nos âmes et gloire en Dieu seul.

En outre, Abraham et Sara nous sont proposés comme exemples de ceux et celles qui attendent leur vie du Seigneur. Sans savoir de quoi leur lendemain serait fait, mais seulement grâce à leur foi, définie comme « une façon de posséder ce que l’on espère », la vie que Dieu leur a donnée a été d’obéir à son appel en tout et pour tout. Cette vie a aussi été d’être ceux par qui une descendance innombrable a pu naitre. A Abraham et Sara, Dieu a donné la vie qu’ils attendaient, une vie d’obéissance à sa volonté. Par eux, Dieu a donné la vie à une descendance. Déclarer que nous attendons notre vie du Seigneur, c’est donc dire que tout dépend de lui et que nous lui devons obéissance dans la foi et l’espérance, sans être des obstacles à son plan et à son œuvre. A ce propos, les parents qui donnent la vie de Dieu à leurs enfants, comme Marie Anastasia Violaine, doivent obéissance à Dieu pour pouvoir bien les éduquer.  

Par Jésus, Dieu ne peut pas ne pas nous donner la vie que nous attendons de lui. D’abord, Jésus nous révèle que notre Père a trouvé bon de nous donner le royaume, autrement dit, la cité ou la patrie à laquelle nous aspirons et dans laquelle nous vivons déjà et vivrons de son amour. Ensuite, il nous enseigne que cette vie est une existence durant laquelle nous sommes les gens de Dieu qui attendent, en mode veille. Nous vivons et vivrons parce que le Seigneur nous met à table et passe nous servir. Enfin, la vie que nous attendons de lui appelle que nous soyons de ceux et celles qui sont les bons intendants de la charge qu’il nous a confiée de servir à son Personnel la ration de nourriture. Et cette vie se prolonge dans le fait qu’il choisisse lui-même de nous établir sur tous ses biens. Une vie d’attente et une vie active c’est ce que nous attendons du Seigneur et qu’il nous donne. Notre vie attendue et donné mérite d’être bien vécue.

Amen.

Père Vivien

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