4éme Dimanche de Carême – Année A
« Vous êtes devenus lumière, vivez comme des fils de lumière. » Je suis venu pour ceux qui ne voient puissent voir et ceux qui voient deviennent aveugles.
Frères et sœurs en ce quatrième dimanche de carême, la liturgie de ce jour nous invite à ouvrir nos yeux à la lumière du Christ et à marcher dans son rayonnement comme des fils de lumière. Pour illustrer ce rayonnement il nous est relaté la guérison de l’aveugle de naissance. En mettant de la boue sur les yeux de l’aveugle et en lui demandant de se rendre à la piscine de Siloé, Jésus nous fait comprendre que l’eau de la piscine de Siloé préfigure la fontaine baptismale de la nouvelle naissance qui nous ouvre à la vie du Christ, lui qui est lumière pour le monde, ainsi aveugle guéri s’ouvre à la lumière du Christ ainsi dira-t’il : je suis venu pour ceux qui ne voient pas puissent voir et ceux qui voient deviennent aveugle.
Oui la guérison de l’aveugle de naissance aurait dû réjouir non seulement celui qui en était le bénéficiaire mais aussi toute sa famille, elle aurait dû unir tous les témoins dans la louange du prophète en qui se manifeste la présence de Dieu, or la famille de l’aveugle se réfugie dans un attentisme prudent (il est assez grand pour s’expliquer). Quant aux pharisiens appelés à constater le miracle tentent vivement d’obtenir de l’aveugle guéri qu’il renie son bienfaiteur. En effet, comment un geste aussi spectaculaire et aussi bénéfique que la guérison d’un aveugle de naissance peut-il être mal accueilli.
Comment un homme pourrait-il accomplir des signes pareils même s’il a été accompli le jour du sabbat. Oui devant l’évidence d’une guérison les pharisiens étaient divisés : les uns disaient, celui-là ne vient pas de Dieu puisqu’il n’observe pas la loi du sabbat ; les autres répliquaient comment pécheur pourrait-il accomplir de tels signes. En effet les juifs s’étaient mis d’accord d’exclure de la synagogue tous ceux qui déclarent que Jésus est le Fils de Dieu le Messie, l’aveugle guéri ne pouvait qu’être un simulateur, les parents de l’aveugle refusent d’en convenir, alors il ne reste plus qu’aux pharisiens que le recours à la violence verbale (rends gloire à Dieu nous savons que cet homme est un pécheur) et comme l’aveugle guéri refuse de céder à leurs menaces, il se fait injurier et se fait jeter dehors. En rencontrant Jésus et à la question posée « Crois-tu au Fils de l’homme ? » la réponse est immédiate « Oui Seigneur je crois », ainsi l’aveugle professe sa foi au Fils de l’homme, tandis que les pharisiens restent dans leur position et refusent de croire, de ce fait ils sont maintenant les aveugles. L’aveugle a cru et sa foi l’a conduit à voir la lumière du Christ, de son aveuglement il devient témoin de la lumière du Christ pour les pharisiens par sa foi au Christ vrai lumière.
Demandons au Seigneur en ce quatrième dimanche de carême d’ouvrir nos yeux aux merveilles de son amour, comme il l’a fait avec l’aveugle de naissance, d’ouvrir nos cœurs parfois fermés à l’appel de nos frères et sœurs surtout dans cette période difficile que nous traversons pour que ça lumière illumine notre marche vers Pâques. Oui comme les yeux de l’aveugle se sont ouverts à la lumière du jour parce qu’il a cru que nos yeux si souvent aveuglés puissent voir et mieux reconnaître les souffrances de nos frères et sœurs afin de faire briller sur eux cette lumière de l’espérance.
Osons affirmer notre foi comme l’aveugle guéri en ces moments d’épreuves pour que cette foi affermisse notre démarche de carême qui nous entraîne sur le chemin de la joie pascale où le ressuscité fera briller sur chacun de nous sa lumière. Prions pour tous les catéchumènes qui se préparent au baptême dans notre diocèse qu’ils soient revêtus de la lumière du Christ à la fontaine baptismal pour naître à la vie nouvelle au Dieu Père Fils et Esprit-Saint.
A M E N
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