Rencontre du lundi 9 décembre 2019

La vie au Boisquillon : « un chez soi dans un chez nous »

M. Boissel est directeur depuis 25 ans. La moyenne d’âge des résidents est de 90 ans. Pour le directeur, il est important de garder les logements : les résidents sont dans des appartements (studio, 1 pièce ou 2 pièces). Comme il le dit, il y a « un chez soi dans un chez nous » :
– Chez soi : car l’appartement dans lequel les résidents emménagent est vide et ils y apportent leurs affaires : ils sont chez eux.
– Chez nous : le Boisquillon est le maillon intermédiaire entre la maison de retraite et l’hôpital.

Le Boisquillon : Une communauté de vie

Imaginer un espace intermédiaire. Une communauté au sein du Boisquillon. Cette communauté est ouverte : il y a des loisirs, de la culture. 10 ateliers par semaine (peinture, chant). Il y a une école de musique qui vent donner des concerts. La dimension culturelle a été introduite dans l’établissement. Il y a des jardins partagés : les résidents peuvent cultiver leurs légumes dans le parc. Les résidents échangent régulièrement avec les enfants. Il s’agit de créer du lien.

La place du spirituel

Une question n’avait jamais été abordée avant son arrivée : le spirituel. La culture est une voie d’accès au spirituel qui n’est pas uniquement réservé au religieux. Qu’est-ce qui peut être l’esprit du Boisquillon ? Comment poser la question spirituelle dans l’établissement ? Il y a plusieurs années une rencontre entre les gens de 90 ans et de 20 ans a été organisée. Il y a eu des échanges, des confrontations et cela a donné lieu à un livre. La question qui en ressortait était « comment rester vivant ? » On arrive à cette question : Comment rester vivant dans la mémoire des autres ?

Vivant !

Aujourd’hui quel est le projet du Boisquillon ? Vivant !

Importance du ministère des laïcs qui viennent au Boisquillon : les résidents peuvent se recueillir. Depuis 2 ans il y a aussi un service protestant. Toutes les semaines un groupe de prière se rend dans l’établissement, une messe est organisée sur place à Noël et à Pâques.

Cependant la question de la mort est présente. 25 morts sur 90 tous les ans soit en moyenne 2 décès par mois. Ces personnes sont là depuis 25/30 ans : il y a une proximité qui s’est créé, des liens et à chaque décès c’est un déchirement. Il est important de faire en sorte que ce moment ne passe pas inaperçu. Quand l’un des résidents meurent, le décès est annoncé à tous les résidents du Boisquillon. Un faire-part est affiché. Il est proposé aux gens de rester dans leur appartement jusqu’au jour des obsèques. Le jour des obsèques ceux qui le souhaitent se retrouvent autour du défunt. Les gens se mettent en cercle autour du cercueil et se tiennent les mains. On se remémore les moments de la vie du défunt au Boisquillon. C’est un rituel important pour les résidents et les salariés. Il est important de mettre un point final. Un livre d’or a été créé : il contient les noms de toutes les personnes décédées avec leur photo et la date du décès.

Présence du mouvement JALMALV (Jusqu’A La Mort Accompagner La Vie) : Jusqu’à la mort accompagner la vie. Ce mouvement est dans une démarche de soins palliatifs. Le Boisquillon est une communauté pleine de vie et ouverte sur le monde.

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